LE BLOG SOLEDIS

20 Fév 2018

Vos paramètres d’emailing sont-ils corrects ?

Les envois de newsletters reste une pratique répandue parmi les entreprises, en BtoC bien sûr mais également en BtoB. Pour estimer les retours de ces envois, les KPI suivants sont observés; taux de clics, d’ouverture, paniers et CA générés… Ces KPI sont bien sûrs indispensables, mais ils dépendent des taux d’envois et de délivrabilités auprès des FAI (Fournisseurs d’Accès Internet).

Les KPI en surface; ouverture, clics…

Les taux d’ouverture pour du BtoC reste autour de 20%. Plusieurs points impactent les taux d’ouverture et de clics, le premier étant votre réputation auprès du FAI, forgée par;

  • L’expéditeur ; Qui êtes vous ? A moins de vouloir rester caché, le mieux est d’indiquer un nom de domaine connu de votre base. Attention à ne pas envoyer directement sur votre NDD mais plutôt sur un sous-nom de domaine créé pour l’occasion
  • L’objet ; Ah l’objet… le plus attirant et cliquable il est, le plus vous aurez d’ouverture et de clics sur votre newsletter ! Vous le savez sans doute déjà, les FAI n’aiment pas trop les objets trop aguicheurs, avec une ponctuation aléatoire… Le but est de trouver un juste milieu entre les deux
  • Le pré-header: il fournit des informations complémentaires sur votre mail et s’affiche en desssous de l’objet. Vous disposez d’une à deux lignes supplémentaires pour convaincre que votre email en vaut la peine !

L‘achat d’une adresse IP est en général recommandée, mais chaque médaille a son revers. Sans IP dédiée, vous êtes positionné sur un pôle d’envoi commun, avec des adresses IP ayant déjà vécu, ce qui peut vous pénaliser… ou vous permettre de bénéficier d’une IP ayant bonne réputation. Partir sur un pôle existant permet de commencer, quitte à partir sur une IP dédiée si les délivrabilités sont trop mauvaises.

Nous ne reviendrons pas sur le fait d’avoir des bases qualifiées et opt-in. Il arrive souvent qu’au grès des intégrations et des migrations, ces notions soient un peu floutées. Il ne faut pas hésiter dans ce cas à partir de 0, en surveillant les envois et délivrabilités de vos emails via les chauffes d’IP proposés par la plupart des sites de mailing.

Tout ces points influencent bien sûr la délivrabilité de vos emails mais le paramétrage de votre compte joue tout autant. Les DCIM, SFTP, DMARC, si bien configurés, permettent à votre internaute d’avoir une chance de voir votre newsletter.

Le paramétrage des envois

Passer les barrières anti spams s’avère de plus en plus difficile. Les normes ont évoluées et avec elles les pratiques pour s’assurer de montrer patte blanche aux FAI, qui sanctionnent sévèrement ce qui est perçu comme du spam (aka le filtre d’où on ne revient pas – ou difficilement). Quelques termes sont à connaitre;

SPF (Sender Policy Frame) ; il s’agit d’une authentification permettant de déterminer si le serveur de messagerie (et donc l’adresse IP) a le droit d’envoyer des messages en utilisant votre nom de domaine. Le but, vous protéger des usurpations d’identité et limiter le nombre de spams reçus.
DKIM (MailKeys Identified Mail): le message reçu est-il bien le même que celui qui a été envoyé ? Cette vérification se fait en utilisant des clés de cryptage, une privée (pour les mails) et une publique (zone DNS)

DMARC (Domain-based Message, Authentication, Reporting & Conformance); issu de la coopération de plusieurs FAI, il permet à l’expéditeur d’avoir des rapports sur les emails authentifiés et les courriers indésirables. Côté boites mails, il permet d’adapter le comportement en fonction des mails reçus.

Dans le cas d’une IP mutualisée, les SPF, DKIM et DMARC sont souvent gérés via le nom de domaine de l’agence.

Dans le cas d’une IP dédiée, si les sous domaines sont attribués, les protocoles SPF et DCIM sont souvent pris en charge. Dans le cas contraire, c’est à vous de les mettre en place.

Le paramétrage de ces points dépend de votre hébergeur; OVH propose une marche à suivre claire

Les vérifications.

Comment voir si les paramètres ont été correctement implémentés ?

SPF, DKIM et DMARC présents dans le code doivent être indiqués comme étant “PASS” , ajoutant l’IP et le NDD. Des balises  sont présentes sur Gmail pour DMARC, permettant de voir comment le mail est perçu (rendez-vous dans l’onglet “Afficher l’original”).

En résumé (p[règle applicable au domaine]=NONE sp[règles pour les sous domaines du domaine]=NONE dis=NONE); NONE (tout va bien), QUARANTINE (marquage comme spam des messages concernés) et REJECT(annulation du message au niveau SMTP)

Si les paramétrages ne sont pas corrects, passez sur votre serveur pour voir quels sont les paramétrages mis en place. Vérifiez si votre adresse IP est blacklistée auprès de sites dédiés ou passez par votre adresse mail.